02/03/2017
Un descendant de Bayard assure avoir retrouvé le crâne du preux chevalier (Le Parisien)

Le 'plus proche héritier vivant' de Bayard a affirmé jeudi à Montpellier avoir retrouvé le crâne du 'chevalier sans peur et sans reproche', né au 15e siècle et auquel il veut désormais donner une sépulture.
'On peut dire aujourd'hui qu'on a retrouvé le crâne de Bayard', a déclaré lors d'une conférence de presse Jean-Christophe Parisot de Bayard, au terme d'une 'quête' généalogique, historique et génétique d'une quinzaine d'années. 'C'est un moment important pour l'histoire', a-t-il commenté en présentant les résultats d'analyses génétiques d'un crâne, qui vont être publiés dans des revues spécialisées. Resté dans l'histoire pour sa bravoure et sa loyauté, Pierre de Terrail, seigneur de Bayard, dont les exploits sous Charles VIII, Louis XII et François 1er ont fait rêver des générations d'écoliers, fut enterré au couvent des Minimes à Saint-Martin-d'Hères, près de Grenoble. Mais ses restes furent disséminés. Depuis deux siècles, historiens et passionnés ont cherché à identifier les restes du héros des guerres d'Italie, né en 1476 au château de Bayard, près de Grenoble, et mort au combat, d'un coup d'arquebuse en 1524 à Romagnano Sesia, dans le Piémont italien. En 1937, un passionné trouva trois cercueils alignés à Saint-Martin-d'Hères (Isère), l'un des corps portant une plaque d'officier, et l'un des crânes étant plus sombre. Jean-Christophe Parisot, qui obtint l'autorisation en 2012 de relever le nom de son ancêtre, assure aujourd'hui que l'étude de l'ADN mitochondrial de ce crâne, entreposé depuis les années 1960 sur une étagère des archives de l'Isère, a rendu possible l'identification du chevalier. En février 2016, le professeur Gérard Lucotte de l'Institut d'anthropologie génétique moléculaire de Paris, spécialiste des questions génétiques, a effectué des prélèvements sur ce crâne qui a été reconstitué 'comme un puzzle', a expliqué M. Parisot, qui a passé '600 heures' à trouver un descendant en ligne féminine de Bayard. Dans les dents a été prélevé l'ADN mitochondrial, qui n'évolue que tout les 500 ans. Ce dernier est identique à celui du descendant de Bayard par les femmes, selon les résultats présentés jeudi. Vingt-cinq générations séparent ces deux ADN. Selon ces analyses ADN, le propriétaire du crâne avait les cheveux châtains, les yeux marrons et la peau très blanche, 'ce qui rejoint les commentaires et les représentations de l'époque de Bayard', a souligné M. Parisot.